À la une de l'Antivol

Publication de L’Antivol-papier n° 17, janvier-mars 2025

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le nouveau numéro de L’Antivol-papier, correspondant au premier trimestre 2025, vient de paraître. Il est toujours gratuit et contient des articles qui, nous l’espérons, vous intéresseront autant que les précédents.

La Paysanne

Gaston Couté

La Marseillaise, vous ne l’avez que trop entendue ces temps-ci ? Alors, en ce 25 avril, prenez l’air et écoutez « La Paysanne » ou « Marseillaise des Paysans » du poète libertaire Gaston Couté (1880-1911). Elle est ici chantée par Gérard Pierron et les paroles sont reproduites sous la vidéo.

Paysans dont la simple histoire
Chante en nos cœurs et nos cerveaux
L’exquise douceur de la Loire
Et la bonté des vins nouveaux. (bis)
Allons-nous, esclaves placides,
Dans un sillon où le sang luit
Rester à piétiner au bruit
Des Marseillaises fratricides ?

En route ! Allons les gâs ! Jetons nos vieux sabots
Marchons,
Marchons,
En des sillons plus larges et plus beaux !

À la clarté des soirs sans voiles,
Regardons en face les cieux ;
Cimetière fleuri d’étoiles
Où nous enterrerons les dieux. (bis)
Car il faudra qu’on les enterre
Ces dieux féroces et maudits
Qui, sous espoir de Paradis,
Firent de l’enfer sur la « Terre » !

En route ! Allons les gâs ! Jetons nos vieux sabots
Marchons,
Marchons,
En des sillons plus larges et plus beaux !

Ne déversons plus l’anathème
En gestes grotesques et fous.
Sur tous ceux qui disent : « Je t’aime »
Dans un autre patois que nous ; (bis)
Et méprisons la gloire immonde
Des héros couverts de lauriers :
Ces assassins, ces flibustiers
Qui terrorisèrent le monde !

Plus de morales hypocrites
Dont les barrières, chaque jour,
Dans le sentier des marguerites,
Arrêtent les pas de l’amour ! (bis)
Et que la fille-mère quitte
Ce maintien de honte et de deuil
Pour étaler avec orgueil
Son ventre où l’avenir palpite !

En route ! Allons les gâs ! Jetons nos vieux sabots
Marchons,
Marchons,
En des sillons plus larges et plus beaux !

Semons nos blés, soignons nos souches !
Que l’or nourricier du soleil
Emplisse pour toutes nos bouches
L’épi blond, le raisin vermeil ! (bis)
Et, seule guerre nécessaire
Faisons la guerre au Capital,
Puisque son Or : soleil du mal,
Ne fait germer que la misère.

En route ! Allons les gâs ! Jetons nos vieux sabots
Marchons,
Marchons,
En des sillons plus larges et plus beaux !
Marchons,
Marchons,
En des sillons plus larges et plus beaux !

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