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À la une de l'Antivol
Mobilisation nationale contre le canal Seine-Nord Europe, 10-12 octobre 2025
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En Picardie, de Compiègne à Aubencheul-au-Bac, les pelleteuses s’affairent sur le « chantier du siècle ». Les arbres tombent, des rivières sont détournées, les zones humides saccagées. C’est qu’il faut vite creuser, sur 107 km, un canal pour raccorder la Seine aux grands ports d’Anvers et de Rotterdam : le pharaonique canal Seine-Nord Europe. Pour faire advenir le tant désiré chaînon manquant du fret européen, la Société du canal Seine-Nord Europe, présidée par le chef de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ne se refuse rien : 8 milliards d’argent public sur la table et des millions de m3 d’eau et de terres englouties au service d’intérêts privés. Depuis un an, la lutte s'ancre et s'intensifie tous azimuts : on sillonne le territoire pour alerter les riverain-es, des écureuil-les grimpent aux arbres pour empêcher leur abattage, des recours juridiques sont déposés. A peine commencés, les travaux prennent déjà du retard. Contre la logistique du désastre, l’heure de la riposte a sonné. Les Soulèvements de la terre et Extinction Rebellion se joignent au collectif MégaCanal Non Merci pour une mobilisation nationale cet automne en Picardie, qui constituera le cinquième et dernier acte de la première saison territoriale d'action contre les ravages de l'empire logistique sur le bassin versant de la Seine - les Soulèvements de la Seine. Alors, les 10-11-12 octobre 2025, confluons par milliers pour mettre fin à ce projet destructeur !
Reconnaître la Palestine n’arrêtera pas le génocide à Gaza, les sanctions contre Israël le feront
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L’auteur, journaliste et écrivain israélien, membre de la direction du quotidien Haaretz, n’est pas homme à s’en laisser conter ni à mâcher ses mots. Il le prouve une nouvelle fois avec cet article publié le 3 août 2025.
Les Brèves du Satirique, septembre 2025
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L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 29ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
Extension du domaine du capital
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Publié en 2023, ce nouvel opus de Michéa a, entre autres mérites, celui de revenir sur les fondamentaux de la dynamique du capitalisme qu’ignorent, minorent ou rejettent tant de contemporains alors même que ces fondamentaux façonnent plus que jamais notre monde, intérieur ou extérieur. On les trouvera bien résumés dès les premières pages de l’ouvrage, à lire dans son intégralité…Florilège de l’immonde
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Publié début avril 2025, le rapport de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale « relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité », devrait logiquement faire date tant il s’avère documenté, riche d’analyses et exigeant. On pourra le télécharger dans son intégralité en fin d’article ou commencer par en lire cet extrait, édifiant...Le Double, voyage dans le monde miroir
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Voici, par l’autrice de l’inoubliable Stratégie du choc, un nouvel ouvrage prenant, intelligent, qui traite d’une multitude de questions anthropologiques, politiques et de société, aussi cruciales qu’emmêlées. On en trouvera un bon résumé dans la 4ème de couverture reproduite ci-dessous.
Manuscrits de 1844, sur l’homme et la propriété
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Nous sommes nombreux à le dire, mais il faut inlassablement le répéter : il est bon de lire ou relire Marx, et tout spécialement ces « Manuscrits économico-philosophiques de 1844 » rédigés à Paris alors qu’il n’a que 26 ans. Un extrait…
La Parure
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On affirme ici et là que sa peinture des mœurs bourgeoises du XIXe siècle nous est un miroir tendu à travers le temps pour peu que nous sachions encore le reconnaître. Cette nouvelle, qui nous parle de la division des classes, des objets du paraître, de l’endettement, en est une brillante illustrationSix questions à « Pas d’enfant à la rue »
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Il y a quelques semaines, L’Antivol a proposé au collectif « Pas d’enfant à la rue » un entretien sur le combat mené depuis maintenant plus de dix-huit mois. Deux de ses membres ont bien voulu prendre de leur temps pour nous répondre.La Révolution d’abord et toujours !
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Ce tract, signé en août 1925 par les surréalistes, le groupe d’obédience communiste Clarté et les membres des revues Correspondance et Philosophies, constitue la première prise de position politique des surréalistes sur la scène internationale. S’il fait suite à l’engagement de la France dans la guerre du Rif, conflit colonial au Maroc, il remet plus généralement en cause l’hégémonie de l’Occident et le sentiment patriote. (Exposition « Surréalisme », Centre Pompidou, 4 septembre 2024 – 13 janvier 2025)Allô la Tour ? Allô la Tour ? La mairie de Tours ne répond plus…
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Depuis de longs mois, la majorité municipale, s’affranchissant des règles du droit d’interpellation citoyenne qu’elle a mis en place en 2020, ne répond plus aux questions de L’Antivol. On l’interroge régulièrement en prenant soin de respecter la procédure (envoi du formulaire au moins 15 jours avant la date du conseil, etc.), on ne rechigne pas aux relances d’usage, toujours courtoises, mais rien n’y fait. La mairie est devenue désespérement muette à nos interrogations et, comme ce qui arrive à l’un arrive souvent à l’autre, il se pourrait bien que d’autres collectifs ou citoyens aient eu à connaître le même traitement.
Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes
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Par Vanina
Publié en 2023 aux éditions Acratie, l’ouvrage de Vanina met les pieds dans le plat à propos des théories « queer » et intersectionnelles en vogue dans les milieux militants aussi bien que dans les politiques néolibérales relatives aux « minorités » de genre. L’autrice, actrice de longue date de la lutte féministe matérialiste et antipatriarcale, propose une analyse critique des théories postmodernes qui se déploient depuis les années 1980. En promouvant les libertés individuelles au détriment de la lutte des classes, le sociétal plutôt que le social, l’identitaire plus que le collectif, ces théories tendent à invisibiliser – et même à marchandiser – les femmes et leurs réalités sociales. On lira ci-dessous un extrait de ce livre documenté, argumenté et courageux qui devrait donner à réfléchir à tout un chacun.e, militant.e ou non…
À propos de « Écolos, mais pas trop… » de J-B Comby (Raisons d’agir, 2024)
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Par Ariane Randeau
La sociologie est très mal en point et le livre de Jean-Baptiste Comby en est un symptôme parfait. Aussi vais-je me centrer, dans cette recension, sur les seules critiques qui font état des limites du travail de l’auteur et des travers intellectualo-universitaires où s’est embourbée la sociologie
Sur « Quand commence le capitalisme ? » de Jérôme Baschet (Crise & Critique, Albi, 2024)
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Par Christophe Meignat
Le livre que vient de publier l’historien médiéviste Jérôme Baschet, sous le titre Quand commence le capitalisme ?, aux éditions Crise & Critique (1) constitue une importante mise au point sur un sujet certes rebattu depuis Polanyi, Braudel ou Wallerstein, mais qui demeure un enjeu majeur pour tous ceux qui veulent penser un après-capitalisme ou la possibilité même de penser un post-capitalisme.
L’ouvrage est construit autour de trois questions simples formant trois chapitres : quand est né le capitalisme (chap. 1) ? Comment est-il né (chap. 2) ? Qu’est-il finalement (chap. 3) ? Ces questions, ainsi qu’on peut le deviner, sont à la fois d’une grande simplicité tout en étant riches de pistes, de chemins de traverse, de sous-questionnements… Par exemple, la question du « quand » rencontre celle, classique, du destin européen et de la comparaison avec d’autres grands ensembles culturels comme la Chine, question posée par le fameux ouvrage d’histoire économique de Kenneth Pomeranz récemment republié sous le (nouveau) titre Une grande divergence, (Albin Michel, 2021). À la faveur des ces sous-questionnements, on croise donc tout ce que la science historique et l’économie politique ont pu produire de plus fécond dans l’analyse du phénomène capitaliste.
À commencer par Marx bien évidemment dont Baschet reprend les mises en garde contre la confusion entre formes du capital (intérêt, commerce qui sont des activités du capital) et capitalisme (capital se réalisant dans la production et engendrant une nouvelle forme de société). Ces éléments classiques permettent de poser les bases d’une analyse solide du capitalisme comme forme construite nouvelle de la société et de retrouver les thèses de l’ouvrage fameux de Karl Polanyi La grande transformation, publié en 1944. Dans cet ouvrage, l’économiste et historien d’origine hongroise met en évidence la transformation majeure des sociétés européennes qu’il date de la fin du XVIIIème c’est-à-dire de l’émergence d’un monde dans lequel l’économie impose ses normes à l’ensemble de la société, ce qu’il nomme le « désencastrement ». La première question, le quand du chapitre 1 reçoit donc une réponse classique qui est celle de Polanyi, contre les thèses défendues par certains auteurs (2) développant l’idée classique de la naturalisation du capitalisme : les Phéniciens auraient été capitalistes ! Ou bien celle de l’école de Immanuel Wallerstein (3) qui place la transition du féodalisme au capitalisme au moment des Grandes Découvertes, c’est-à-dire à la fin du XVème. Ces erreurs conceptuelles : la confusion entre marché, instruments financiers ou commerce et capitalisme, qu’elles soient de nature idéologique ou bien par manque de maîtrise de l’histoire, ont de graves répercussions sur la possibilité de penser des alternatives et font le jeu des libéraux qui cherchent depuis les Lumières à naturaliser le capitalisme en le fusionnant avec les concepts de marché, profit…
C’est donc un grand mérite de ce livre de replacer au centre des débats des questions qui peuvent paraître trop techniques ou simples querelles d’intellectuels et d’en mettre les enjeux à la portée de tous.
Le second grand mérite du livre de Baschet repose sur sa vision de médiéviste, spécialiste de la féodalité, mais aussi sur l’originalité de sa position de chercheur situé entre deux mondes (4) qu’il relie et dont il relie les histoires : l’Europe féodale et l’Amérique coloniale. Il permet aux lecteurs d’accéder aux débats majeurs entre les historiens spécialistes de la société féodale (5) pour rejoindre finalement la thèse classique mais iconoclaste en son temps de Jacques Le Goff sur le long Moyen Âge, une période dynamique s’étendant sur près de 1400 ans entre le Vème et le XIXème dont les évolutions majeures seraient au coeur de l’émergence du capitalisme à la fin des Lumières.
Mais l’apport principal de cet ouvrage, le plus original sans aucun doute, provient du noyau même du travail de Jérôme Baschet en tant que médiéviste : les structures de domination qu’il nomme « système féodo-ecclésial ». En effet, selon lui, on a trop négligé dans la transition vers le capitalisme les structures construites par l’Église, notamment l’universalisme qui est au cœur des conquêtes coloniales du XVIème et donc de l’expansion européenne. Mais aussi ce qu’il décrit à partir de Philippe Descola comme le passage de l’analogique au naturalisme, c’est-à-dire l’instauration d’un nouveau rapport au monde dans lequel la Nature désormais subjuguée par l’Homme n’est plus qu’un objet de connaissance scientifique ainsi qu’une réserve de ressources à exploiter. Cette nouvelle ontologie naturaliste serait propre à l’Occident chrétien. Baschet plaide donc pour un programme de recherches axé sur les singularités des conceptions analogiques chrétiennes de l’époque médiévale dont il fournit quelques exemples tout à fait fascinants (par exemple sur la conception de la personne dont il est un spécialiste et sa préfiguration de l’individu au sens libéral de Locke) et qui auraient rendu possible la transition vers cette nouvelle ontologie naturaliste à partir du XVIIème.
Au total, il faut donc lire Jérôme Baschet. C’est un bon moyen d’entrer dans les débats parfois complexes autour des questions-clés pour notre avenir (la possibilité de dépasser le capitalisme) comme pour notre passé (la singularité de la trajectoire occidentale). C’est aussi une manière très accessible, dans une langue qui se refuse à toute tentation jargonnante, d’entrer dans l’univers de bien des auteurs parmi les plus novateurs comme les théoriciens de la valeur (Kurz), les médiévistes comme Guerreau ou Baschet lui-même, enfin les classiques à redécouvrir comme Polanyi ou Le Goff.
Notes
- Éditeur albigeois spécialisé dans les ouvrages des théoriciens de la valeur (des marxiens comme Robert Kurz, Anselm Jappe, Ernst Lohoff).
- Par exemple des économistes libéraux, voir l’ouvrage collectif dirigé par Philippe Beaujard, Laurent Berger et Philippe Norel, Histoire globale, mondialisations et capitalisme, La Découverte, 2009.
- Courant dit de l’analyse des système-monde dont Immanuel Wallerstein est le principal représentant (voir notamment Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des système-monde, La Découverte, 2006.)
- Il est également professeur à l’Université autonome du Chiapas au Mexique et spécialiste du mouvement zapatiste auquel il a consacré un ouvrage : La rébellion zapatiste, Denoël, 2002.
- Il cite en particulier Rodney Hilton, Jason W. Moore ou bien encore Alain Guerreau.
Lire aussi de Christophe Meignat https://www.lantivol.com/2022/12/sur-la-bataille-de-la-secu-une-histoire.html
Libres d’obéir
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Par Johann Chapoutot
Depuis plusieurs décennies, les travaux sur la modernité des régimes autoritaires et totalitaires du XXe siècle se sont multipliés. Ils forment désormais un véritable courant explicatif du monde contemporain au sein duquel s’insère le remarquable « Libres d’obéir », sous-titré « Le management, du nazisme à aujourd’hui » (Gallimard, 2020), de l’historien Johann Chapoutot. On en lira ci-dessous un passage, extrait du prologue, où l’auteur présente le cadre et le sens de son ouvrage. À lire donc, dans son intégralité...
À propos de « Quelques lignes d’utopie » de Ludovic Frobert
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Par Ariane Randeau
« Pierre Leroux et la communauté des "imprimeux" (Boussac, 1844-1848) », sous-titre de l’ouvrage, nous conduit dans la Creuse à la rencontre de Pierre Leroux, penseur du socialisme, qui créa à Boussac une communauté porteuse d’un idéal : « le communionisme ».
L’ingé péda, roi du bullshit
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par Romain Deschiffres
C’est en lisant Bullshit Jobs de David Graeber que j’ai compris la véritable « nature » de l’un de mes collègues. « L’ingé péda », comme certains ont rebaptisé l’énergumène. Tout, en effet, se trouve résumé dans l’intitulé même de son poste : ce type est in…gé…nieur pé…da…go…gique – à prononcer en distinguant bien chaque syllabe ! –. Il se croit le summum de la science alors qu’il n’est qu’un délire oxymorique et novlanguien dont la fonction est de faire perdre son temps à toutes et tous.Contre l’alternumérisme
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Julia Laïnae et Nicolas Alep
Voici un livre que nous recommandons à tous les humains dont la vie est chaque jour davantage colonisée par le numérique, façon Gafam ou « alter ». Vif, documenté, démystificateur, cet essai – publié chez nos amis de La Lenteur et dont c’est la deuxième édition (2020, 2023) – devrait ravir les esprits libres et irriter tous les doxosophes, où qu’ils se nichent…
Les Brèves du Satirique, novembre 2023
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Par Le Satirique
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 20ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
(P)Résident de la République
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Par Pierre Bitoun
Voici les paroles d’une chanson, librement inspirée de « Résidents de la République » d’Alain Bashung et Gaëtan Roussel. Le texte d’origine est ci-après.
