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À la une de l'Antivol

Publication de L’Antivol-papier n° 9, janvier-mars 2023

Par la Rédaction

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le nouveau numéro de L’Antivol-papier, correspondant au premier trimestre 2023, vient de paraître. Il est toujours gratuit et contient des articles qui, nous l’espérons, vous intéresseront autant que les précédents.

À partir du mercredi 4 janvier, vous pourrez le trouver à Tours :

  • au bar « Le Serpent Volant », 54 rue du Grand Marché
  • au bar-tabac « Le Bergerac », 93 rue Colbert
  • à la librairie « Le Livre », 24 place du Grand Marché
  • à la librairie « Bédélire », 81 rue du Commerce
  • à la librairie « Lire au Jardin », 5 rue de Constantine
  • au bar « Les Colettes », 57 quai Paul Bert

Le plus simple est de le demander à l’accueil de ces établissements, aussi aimables qu’essentiels.

Par ailleurs, nous poursuivons la création de notre réseau de diffusion à vocation nationale.

Certains de nos membres ou lecteurs, ailleurs qu’à Tours, ont bien voulu en recevoir – nous prenons en charge les frais postaux – et se chargent de le distribuer autour d’eux.

On peut aussi le trouver à Paris, à la librairie « Quilombo », 23 rue Voltaire 75011, à Nantes à la librairie « Vent d’Ouest », 5 place du Bon Pasteur, à Saint-Nazaire à la librairie « L’Oiseau Tempête » 20bis rue de la Paix. Dans les Deux-Sèvres La Boisselière (79310 Vouhé), dans l’Isère L’atelier paysan (ZA des Papeteries 38140 Renage), dans le Tarn les éditions La Lenteur (Le Batz 81140 Saint-Michel-de-Vax), dans le Maine-et-Loire l’Université populaire du Saumurois (12 rue de la Tonnelle 49400 Saumur) ont également accepté de faire partie du réseau de distribution. Ce dont nous les remercions tous vivement.

Et nous sommes bien sûr preneurs d’autres bonnes volontés…

Pour nous en faire part, nous communiquer vos réactions à la lecture du journal, nous proposer, comme pour le blog, vos propres contributions, merci d’écrire à lantivol37@gmail.com

À bientôt donc et que vive la presse écrite, réellement libre et radicale…

La Rédaction

Pour télécharger les précédents numéros : n° 1 - n° 2 - n° 3 - n° 4 - n° 5 - n° 6- n° 5 - n° 6- n° 7 - n° 8

25/26 mars – Poitou – Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau

Collectif (Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la Terre, Confédération paysanne…)

Manifestation – 10h – samedi 25 mars 2023

Sainte-Soline et/ou Mauzé-sur-le-Mignon

Depuis un an, le mouvement parti du marais poitevin pour arrêter les méga-bassines a pris une ampleur retentissante par le biais d’une série de manifestations populaires et d’actions de désobéissance destinées à arrêter les chantiers en cours. Ces cratères géants d’une dizaine d’hectares, remplis en puisant dans les nappes phréatiques sont devenus le symbole d’une maladaptation au changement climatique. Ils incarnent le maintien coûte que coûte d’une irrigation excessive et d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.nes, détruit les milieux naturels et menace in fine les populations. À partir d’une série de nouvelles bassines projetées dans les Deux-Sèvres, ces infrastructures menacent de se répandre dans d’autres régions à grand renfort d’argent public.

Avec la mobilisation historique de Sainte-Soline, c’est à l’ensemble du pays et bien au-delà que se sont vus révélés les enjeux de l’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants, en pleine sécheresse systémique. Face à la détermination et au nombre chaque fois croissant de manifestant.es, le gouvernement n’a pour l’instant pour seule réponse que d’interdire, réprimer et annoncer à l’arrachée 30 nouvelles méga-bassines dans la Vienne. Mais de toutes parts, le dispositif bassine et ses protocoles prennent l’eau, de nombreux.ses acteurs.trices clés des territoires concernés – tout comme une partie croissante du monde paysan ou scientifique – le rejettent de plus en plus ouvertement.

Il faut maintenant faire en sorte que ce refus aboutisse. Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes. Cette manifestation aura de nouveau pour enjeu d’impacter concrètement les projets de bassines et leur construction, à Sainte-Soline, Mauzé-sur-le-Mignon ou ailleurs… Elle pourra se déployer aussi vers les lieux de pouvoir où ces projets sont échafaudés. L’appel à cette mobilisation est porté par un ensemble d’associations, syndicats, partis, ONG, fermes et collectifs… 

Que ce soit face à la réforme des retraites ou aux méga-bassines, il nous faut désormais faire primer la mise en commun et la solidarité, et mettre fin à la mainmise croissante d’une minorité sur les ressources vitales et les richesses. Puisque le gouvernement passe en force, puisqu’il y a plus que jamais urgence à protéger l’eau, les terres nourricières et à faire obstacle à la fuite en avant du modèle agro-industriel, nous ne doutons pas un seul instant être encore beaucoup plus nombreux.ses et tout aussi déterminé.es à nous retrouver le 25 mars.

Ce large rassemblement fera aussi la place à des temps de convergences pour construire d’autres projets de territoires ainsi qu’à de beaux moments de fêtes pour célébrer la résistance. 

Dans le sillage de la journée mondiale de l’eau du 22 mars et à l’occasion de cette manifestation, le Poitou sera aussi un lieu de convergence de délégations internationales venues de régions du monde en lutte pour la défense de l’eau et la protection des communs.

Nous vous appelons à faire connaître cette date partout et à mobiliser en ce sens. Des tournées d’information s’organisent en France et dans plusieurs autres pays jusqu’au 25 mars. Des convois paysans en tracteur et d’autres à vélo se mettent en place depuis diverses régions pour rejoindre la manifestation.

Nous sommes l’eau qui se défend ! No bassaran !

Au programme :

  • Vendredi 24 mars – Arrivée des tracteurs et autres convois – Forum international sur la défense de l’eau avec des délégations de différents pays et continents
  • Samedi 25 mars – 10h – Poitou – manifestation « Pas une bassine de + » – le soir concerts, banquets et festivités
  • Dimanche 26 mars – Table-ronde « l’agro-industrie prédatrice de l’avenir paysan » – cantines, balades naturalistes, concerts… 

Informations diverses :

1) ##Soirées d’infos – Si vous organisez une soirée d’info et souhaitez recevoir un kit de présentation, prévenez nous en écrivant à : caravane@lessoulevementsdelaterre.org

2) ##Co-signatures :

3) Suivez les annonces liées à la mobilisation et les précisions sur le programme des actions, forums et festivités sur les Réseaux Sociaux fb/insta/twitter des Soulèvements de la Terre, de Bassines Non Merci et de la Confédération paysanne, entre autres ! https://lessoulevementsdelaterre.org/https://bassinesnonmerci.fr/https://www.confederationpaysanne.fr/ 

Bassines Non Merci, Soulèvements de la Terre, Confédération Paysanne avec le soutien de nombreux.ses organisations, syndicats, collectifs, fermes…

Tours-Grenoble, la diagonale du vert

Vous êtes Tourangelle, Tourangeau ? Vous voulez savoir de quelle(s) politique(s) est fait votre présent ? Vous voulez comprendre l’avenir qu’on vous fabrique à Tours et alentours ? Alors n’hésitez pas un seul instant ! Courez lire « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble », publié en 2021 par l’équipe du journal Le Postillon. Il ne coûte que 10 euros et on peut le trouver en librairie, le commander auprès des éditions Le monde à l’envers ou via le journal qui vaut franchement aussi qu’on s’y abonne.

Pierre Bitoun

Vous êtes Tourangelle, Tourangeau ? Vous voulez savoir de quelle(s) politique(s) est fait votre présent ? Vous voulez comprendre l’avenir qu’on vous fabrique à Tours et alentours ? Alors n’hésitez pas un seul instant ! Courez lire « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble », publié en 2021 par l’équipe du journal Le Postillon. Il ne coûte que 10 euros et on peut le trouver en librairie, le commander auprès des éditions Le monde à l’envers ou via le journal qui vaut franchement aussi qu’on s’y abonne.

Tonique et documenté, truffé d’humour et de sens, l’ouvrage synthétise et démystifie les 6 années (2014-2020) du premier mandat d’Eric Piolle (EELV) et de ses alliés de gauche dans la capitale iséroise. Si la gauche rouge-rose-verte tourangelle rassemblée autour d’Emmanuel Denis (EELV) depuis 2020 n’est évidemment pas un simple décalque du cas grenoblois, on ne peut manquer d’être frappé par les ressemblances de part et d’autre de cette diagonale du vert. De la CSP d’origine des deux maires (l’un était ingénieur chez Hewlett-Packard, l’autre chez STMicroelectronics) au contenu de leurs programmes respectifs, de leur vitrine démocratique « participative » aux liens « co-construits » avec les multinationales, de l’accélération de la gentrification à une culture du pouvoir égocentrique, souriante et tartufe, le mimétisme est manifeste. Présent, résonant partout ou quasi partout. Jusqu’à ce titre du 12ème et dernier chapitre qui résume bien la commune tromperie : « Du Vert à moitié vide au vide à moitié vert ».

Un mimétisme présent partout ou quasi partout… S’il est un domaine de parfaite proximité, identité, c’est bien sûr celui, ô combien central, du langage. De l’éco-novlangue de bois pour être plus précis. « Une langue, peut-on lire p. 66, qui a beaucoup énervé Pierre Lazare, un de nos contributeurs occasionnels. Presque à chacune de nos entrevues, il s’excitait : "non mais t’as vu la nouvelle vidéo de Piolle sur Facebook ? J’en peux plus de ses discours, de ses enchaînements de mots qui ne veulent plus rien dire". Alors pour le numéro 36, il a proposé au Postillon un générateur de discours. (…) Son utilisation est toute simple : vous alignez n’importe quels mots les uns à la suite les uns à la suite des autres et vous êtes presque sûr d’obtenir un passage d’un discours de Piolle ou d’un de ses adjoints. ». Il n’y a ici rien à changer sinon Piolle par Denis et s’amuser ensuite avec ce générateur fort bien conçu :

Au total, c’est donc un livre de grande lucidité politique que nous offre Le Postillon. Car, par-delà tel ou tel exemple, ce qu’il nous aide à comprendre c’est combien, à Grenoble, Tours ou ailleurs, l’accession de ces nouveaux élus au pouvoir correspond au moins autant à une prise de conscience du problème écologique qu’à une nouvelle étape de la marchandise capitaliste.

Pour « sauver le climat », préparons un holocauste nucléaire

Par TomJo

Nous sommes, à L’Antivol, de fidèles lecteurs du blog  « Chez Renart ». On leur doit l’hilarant « E-shoes : les bienfaits de la marche à assistance électrique » si bien imaginé, rédigé que certains n’ont pas vu le canular ! Ou, dans un autre genre, le très documenté « Sandrine Rousseau, le CV oublié » qui vous en dira long sur l’abîme qui sépare la « radicale » Sandrine de son cursus professionnel digne de n’importe quel universitaire d’« excellence » néolibérale. On les retrouve ci-dessous, où ils continuent de conjuguer humour et lucidité dans cette revue des faux écolos et vrais nucléocrates. Irradiant !

Gestion publique ou privée de l’eau ? Lettre ouverte à Monsieur le Président et aux conseillers communautaires de Tours-Métropole Val-de-Loire

Par l’association Eau-Touraine

Tours, le 9 décembre 2022

Le conseil communautaire de Tours-Métropole Val de Loire a inscrit à son ordre du jour du 14 décembre 2022 l’approbation du choix du délégataire et du contrat de concession pour les communes de Druye, Savonnières, Villandry, Ballan-Miré, Berthenay, Parçay-Meslay, Rochecorbon.

Nous prenons acte de l’échéance unique de fin de l’ensemble des DSP en 2028 (sauf Joué-lès-Tours).

Nous regrettons vivement ce choix de Délégation de Service Public qui ne correspond pas :

  • à l’intérêt des usagers,
  • à la nécessité de cohérence de gestion sur le territoire de la Métropole, compte-tenu de la 
fourniture majoritaire d’eau par la Régie de Tours qui alimente les réseaux de communes périphériques.

Nous constatons une rupture d’égalité de traitement entre tous les citoyens dans le domaine vital de la gestion de l’eau potable générée par la co-existence : 


  • d’une grande Régie (Tours, Saint-Avertin, Saint-Pierre-des-Corps, Saint-Cyr-sur-Loire, La Membrolle-sur-Choisille), 

  • de DSP comportant des clauses diverses, sur le même territoire.

Nous regrettons que la fin de plusieurs contrats n’ait pas pu permettre l’intégration de ces communes dans la Régie existante qui alimente plus de 60% des habitants en eau potable de bonne qualité.

Depuis 6 ans (date de prise de la compétence de l’eau en janvier 2017), la Métropole a eu le temps de la réflexion sur ce sujet et nous sommes surpris que 6 années supplémentaires soient de nouveau nécessaires.

Eau-Touraine a pourtant alerté de façon permanente sur cette nécessité.

Nous nous interrogeons sur l'orientation de la politique de l’eau dans la métropole :

Vers une Régie publique regroupant toutes les communes ? Ou vers une emprise renforcée du privé menaçant à terme l’existence de la Régie actuelle?

C'est pourquoi l’association Eau-Touraine demande au Président et aux élus de TMVL :

D’engager dès maintenant la réflexion pour la mise en place d’une gestion de l’eau et de l’assainissement de toutes les communes de la Métropole dans la Régie existante au 1er janvier 2029 et de prévoir les moyens humains, techniques et financiers pour y parvenir.

Pour télécharger la lettre au format pdf

Pour aller plus loin, entrer en contact avec l’association, etc. :
https://www.eau-touraine.fr/
eau-touraine@laposte.net

Numérique, pompe à fric. Pourquoi nous refusons « Mon espace santé » et les autres formes d’identité numérique

Par le groupe Écran total Occitanie

Il y a peu, nous avons reçu ce texte où sont synthétisées toutes les raisons, sanitaires ou extra-sanitaires, pour lesquelles il faut refuser l’Espace numérique de santé. On trouvera à la suite les modalités pratiques pour empêcher la création de cet espace ou obtenir sa fermeture.

Moi, journaliste fantôme au service des lobbies…

Julien Fomenta Rosat

Payé un peu, puis un peu plus, puis encore mieux, Julien Fomenta Rosat a produit durant une demi-douzaine d’années près de 600 articles que lui commandait une agence de presse – en réalité de désinformation –, pourvoyeuse de «contenus » pour des sites spécialisés, alternatifs ou des blogs de médias reconnus. Jusqu’à ce 23 mai 2021 où proposition lui est faite d’un papier «dézinguant » François Ruffin. Ce sera la commande de trop, qui le décidera, après une ultime péripétie, à prendre enfin congé de ce journalisme d’imposture et à nous en divulguer les voies et procédés de fabrication. Un témoignage vif et édifiant, publié en mai dernier dans Fakir, sur la machine à «vérimensonge » des pouvoirs à propos duquel les médias dominants et leurs fact-checkers sont naturellement restés bien silencieux…

Vercors Xperience©, la nature et au-delà

Par Tom 2.0

Face à l’afflux de randonneurs sur le plateau du Vercors, les élus ont inauguré ce dimanche Vercors Xperience©. Réservation en ligne, accès au plateau par QR code, cette application est plus qu’un outil de régulation du trafic piéton, elle offre une nouvelle expérience nature, entre science participative, jeux pédagogiques et carte de « Crédit écologique ». Nous y étions et nous confirmons : Vercors Xperience© est déjà un succès.

On leur vend des armes… et le pire c’est qu’ils s’en servent

Disclose et La Revue Dessinée

Notre ami Le Satirique avait déjà évoqué la percutante enquête des journalistes de Disclose dans l’une de ses brèves de juin dernier, intitulée « Silence, on tue ». La voilà, avec bien d’autres investigations et réflexions consacrées aux ventes d’armes, dans une BD signée Disclose / La Revue Dessinée dont on ne saurait trop recommander la lecture. Publiée grâce à une souscription lancée au printemps, elle est en librairie – pas de commande sur Amazon, svp ! – depuis la mi-septembre et s’ouvre sur l’éditorial reproduit ci-dessous. À nous tous d’en faire, très pacifiquement, un succès de librairie.

L’AgriTech : une révolution contre la paysannerie

Les Soulèvements de la Terre

Dans le cadre d’une campagne d’actions contre Bayer-Monsanto, Les Soulèvements de la Terre ont rendu public un texte-manifeste sur « l’AgriTech », nouvelle étape du délire des industrialistes de l’agriculture et de l’alimentation. Une bien belle synthèse, de style comme de fond, qu’on s’empressera donc de mettre dans toutes les mains…

Les Soulèvements de la Mer

Collectif

On connaissait déjà Les Soulèvements de la Terre, voici donc ceux de la Mer… Leur moment fondateur aura lieu du 4 au 6 février 2022, à Brest, où ils vont tenir « séminaire en commun » face au One Ocean Summit, prévu quelques jours plus tard dans la cité bretonne. Chefs d’États, chefs d’entreprises, responsables d’ONG (sic !) comptent s’y retrouver, pour selon leurs dires, « protéger, explorer, exploiter » les océans. On lira ci-dessous l’appel lucide et combatif de ces nouveaux soulèvements, le programme du séminaire étant consultable ici.

E-shoes : les bienfaits de la marche à assistance électrique

Par Tom 2.0

Avec les restrictions dues à l’épidémie de Covid, cet été les Français ont plébiscité le tourisme local et redécouvert la marche à pied. Mais cet engouement pour la balade s’explique aussi par la démocratisation des chaussures à assistance électrique. Elles permettent de remettre en marche ceux dont le confinement a aggravé la sédentarité. D’autant que l’État vient d’installer 6 000 bornes de recharge le long des chemins de randonnée. Exemple sur le plateau du Vercors, où l’on a constaté combien l’électromobilité est aussi bonne pour la santé que pour la planète.

« C’est dire que tout est à revoir. Absolument tout et de fond en comble. Voilà une tâche digne de l’humain… »

Par Alain Accardo

Sociologue radical, Alain Accardo a récemment publié sur le site QG un texte, incisif et profond, qui devrait intéresser les habitués ou passants de L’Antivol. À noter que pour bien le lire, il est absolument indispensable de se défaire de l’un de nos réflexes les plus ancrés et courants : la pensée binaire…

« Bullshit Jobs », suite et appel à contributions

Publié au début du mois de juin, l’article d’Ariane Randeau consacré au livre « Bullshit Jobs » de David Graeber a suscité un vif intérêt de la part des lecteurs de L’Antivol. C’est pourquoi nous vous proposons : 1) de lire (ou relire) ci-dessous la traduction française de l’article de l’anthropologue, paru dans Strike ! en août 2013, qui suscita tant de réactions et témoignages qu’il se décida à approfondir le sujet et à se lancer dans la rédaction de son livre ; 2) de nous faire parvenir vos propres analyses et témoignages sur ces « jobs à la con » que vous exercez ou côtoyez. Nous en ferons la synthèse et les publierons sur le blog de L’Antivol.

Trois poèmes

Daniel Daniel

Nous avions déjà publié de lui « La manif du siècle ». Le revoilà avec trois poésies, genre qu’il affectionne et qui manquait à notre « Médiathèque radicale ». De l’accoutumance à Amazon au combat pour NDDL en passant par La Fontaine revisité, Daniel nous raconte le monde tel qu’il est ou, mieux, tel qu’il devrait être…

Les Brèves du Satirique, mai 2021

Par Le Satirique

L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa quatrième série de « brèves », drôles et incisives, consacrées cette fois à l’argent public et à l’alimentation en temps de Covid. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, au bas de l’article.

Vers une société-machine à tendance totalitaire

Matthieu Amiech

Cofondateur des éditions La Lenteur, auteur ou coauteur de nombreux articles et ouvrages dénonçant l’emprise grandissante de la technique et du numérique sur nos vies, Matthieu Amiech a donné en mars dernier un entretien à Amélie Poinssot, journaliste à Mediapart. Sur « l’événement Covid » et ses répercussions tous azimuts. La profondeur historique du propos, le recours à des concepts-clés autant qu’à des faits précis, la référence à de multiples groupes de réflexion et de combat, conférent à cet entretien une solidité et une qualité que l’on ne rencontre pas si souvent. Nous avons donc décidé, à L’Antivol, de le faire partager à nos lecteurs.

À propos de 24/7. Le capitalisme à l’assaut du sommeil de Jonathan Crary

Par Ariane Randeau

Dans ses Manuscrits de 1857-1858, Marx écrit : « La nature du capital est de se propulser au-delà de toutes les barrières spatiales. La création des conditions physiques de l’échange – des moyens de communication et de transport – devient donc dans une toute autre mesure une nécessité pour lui – l’anéantissement de l’espace par le temps. » Reprenant et élargissant cette réflexion, Jonathan Crary, professeur d’art moderne et d'esthétique à l’Université Columbia de New York, s’attelle dans son essai, 24/7(1), à décrypter et dénoncer les assauts permanents du capitalisme contre l’une des dernières barrières naturelles existantes : le sommeil.

Les Soulèvements de la Terre. Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent.

Collectif

L’Antivol se devait de signer et relayer cet appel du collectif « Les soulèvements de la Terre ». Tonique, radical, il a l’immense mérite de joindre deux imaginaires de la contestation – celui de l’auto-organisation zadiste, celui du renversement des institutions du capitalisme productiviste – et de prévoir toutes sortes de mobilisations aussi bien dans les campagnes que dans les villes. C’est probablement pour ces raisons qu’il rencontre d’ores et déjà un franc succès que vous pouvez, devez amplifier. Toutes les informations de contact sont au bas de l’appel et on retrouvera sur le site du collectif la liste des signatures, collectives ou individuelles, déjà enregistrées, ainsi que le détail pour participer aux « deux saisons » d’actions prévues.

Souffrance animale : miroir de la condition humaine ou préparation de la viande in vitro ?

Par Pierre Bitoun et Yves Dupont

Dans un entretien accordé en août 2020 à Ella Micheletti du blog Voix de l’Hexagone, les auteurs reviennent sur la question de la souffrance animale et en décryptent, au travers d’un retour historique, les principaux enjeux. On y retrouvera quelques-unes des idées chères à L’Antivol : qu’est-ce que le capitalisme productiviste, en l’occurrence dans l’élevage ? Au nom de quoi et comment s’y opposer, sans céder aux pièges qui nous sont tendus ?

Coronavirus : une révolution écologique et sociale pour construire le monde d'après

Par ATTAC France

Notre page « Actions » n’a pas seulement pour vocation de donner écho aux mobilisations qui font barrage au capitalisme productiviste. Elle est aussi dédiée à l’inventivité, individuelle ou collective, qui démontre la montée, dans les esprits comme dans la réalité, d’une société postcapitaliste et postproductiviste, prudente, pluraliste et solidaire.

Quoi que l’on pense d’Attac ou de l’usage immodéré de l’expression « le monde d’après » qu’a suscité le Covid-19, la longue note, publiée le 23 mars 2020 par Attac France et reproduite ci-dessous, constitue un bon exemple de cette inventivité. La lecture s’avère en effet, à plus d’un titre, particulièrement stimulante.

D’abord cette note propose toutes sortes de mesures indispensables pour faire face à l’urgence sanitaire, sociale ou démocratique ouverte par la pandémie. Mais la réflexion, ainsi que le titre du document l’indique bien, ne s’y confine pas et c’est à une synthèse des origines de la « crise » et des solutions pour dépasser l’ordre existant – ou « le désordre établi » –, que s’attelle principalement le document. On y retrouvera donc le fruit des travaux, de fond comme de détail, que mène l’association depuis plus de deux décennies et c’est ne pas exagérer l’intérêt de cette note que de dire qu’elle dessine les voies et les moyens d’un monde post-néolibéral et post-productiviste.

Le caractère stimulant du propos ne s’arrête toutefois pas là. Car c’est aussi ce qu’il manque dans cette note, ou n’y est pas suffisamment mis en avant, qui doit nous interpeller. Quels changements de mentalités, quels nouveaux rapports de forces, quelle révolution politique – et non pas seulement de politiques publiques ou privées – vont permettre la réalisation de ce « monde d’après » ? Mettre fin au capitalisme néolibéral n’implique-t-il pas inévitablement le dépassement du capitalisme lui-même, ce qui exige, entre autres, de repenser à nouveau la question de la propriété privée des principaux moyens de production des biens et services, et des systèmes de décision dans l’État ou l’entreprise ? L’heure, en d’autres termes, n’est-elle pas à la réinvention de la nationalisation, couplée cette fois à une véritable démocratisation de l’État, au nécessaire démantèlement des grands groupes, et à l’avènement dans la future économie privée d’un nouveau système de décision régi par les salariés, les citoyens, les habitants de ce « monde d’après » ? Faut-il, autre point litigieux, continuer à user et abuser du terme de « transition » écologique ?

Vastes questions donc, non pas contradictoires, mais complémentaires à la réflexion d’Attac et de tant d’autres mouvements…