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Affichage des articles associés au libellé Révolution

À la une de l'Antivol

Publication de L’Antivol-papier n° 9, janvier-mars 2023

Par la Rédaction

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le nouveau numéro de L’Antivol-papier, correspondant au premier trimestre 2023, vient de paraître. Il est toujours gratuit et contient des articles qui, nous l’espérons, vous intéresseront autant que les précédents.

À partir du mercredi 4 janvier, vous pourrez le trouver à Tours :

  • au bar « Le Serpent Volant », 54 rue du Grand Marché
  • au bar-tabac « Le Bergerac », 93 rue Colbert
  • à la librairie « Le Livre », 24 place du Grand Marché
  • à la librairie « Bédélire », 81 rue du Commerce
  • à la librairie « Lire au Jardin », 5 rue de Constantine
  • au bar « Les Colettes », 57 quai Paul Bert

Le plus simple est de le demander à l’accueil de ces établissements, aussi aimables qu’essentiels.

Par ailleurs, nous poursuivons la création de notre réseau de diffusion à vocation nationale.

Certains de nos membres ou lecteurs, ailleurs qu’à Tours, ont bien voulu en recevoir – nous prenons en charge les frais postaux – et se chargent de le distribuer autour d’eux.

On peut aussi le trouver à Paris, à la librairie « Quilombo », 23 rue Voltaire 75011, à Nantes à la librairie « Vent d’Ouest », 5 place du Bon Pasteur, à Saint-Nazaire à la librairie « L’Oiseau Tempête » 20bis rue de la Paix. Dans les Deux-Sèvres La Boisselière (79310 Vouhé), dans l’Isère L’atelier paysan (ZA des Papeteries 38140 Renage), dans le Tarn les éditions La Lenteur (Le Batz 81140 Saint-Michel-de-Vax), dans le Maine-et-Loire l’Université populaire du Saumurois (12 rue de la Tonnelle 49400 Saumur) ont également accepté de faire partie du réseau de distribution. Ce dont nous les remercions tous vivement.

Et nous sommes bien sûr preneurs d’autres bonnes volontés…

Pour nous en faire part, nous communiquer vos réactions à la lecture du journal, nous proposer, comme pour le blog, vos propres contributions, merci d’écrire à lantivol37@gmail.com

À bientôt donc et que vive la presse écrite, réellement libre et radicale…

La Rédaction

Pour télécharger les précédents numéros : n° 1 - n° 2 - n° 3 - n° 4 - n° 5 - n° 6- n° 5 - n° 6- n° 7 - n° 8

Les Brèves du Satirique, février 2023

Par Le Satirique

L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique  », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 16ème série de « brèves  », drôles et incisives, toutes consacrées à la question des retraites. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.

La Subsistance. Une perspective écoféministe

Par Veronika Bennholdt-Thomsen et Maria Mies

Grâce à nos amis des éditions La Lenteur, La Subsistance vient – enfin ! – d’être publié en français. Cet ouvrage, qui s’efforce de « tenir ensemble », théoriquement et pratiquement, « la question féministe, la question écologique et la question économique » devrait passionner toutes celles et ceux que concerne l’invention collective d’une sortie du capitalisme productiviste. On en trouvera ci-dessous quelques extraits, tirés de l’avant-propos à cette édition française et de l’introduction d’origine. Trop brefs, ils donnent néanmoins un bon aperçu du livre où se conjuguent avec intelligence et humanité idées de fond et récits de vie...

Libertà, photos corses

Par Lou Hubert et La Rédaction

Dans la Médiathèque radicale de L’Antivol, il manquait un médium pourtant fort usité et populaire : la photographie. L’oubli est désormais réparé, grâce à cette mini-série corse, en noir et blanc ou couleurs, de Lou Hubert. Prises en mai-juin 2022 d’un bout à l’autre de l’île de Beauté, en pleine chaussée ou à un croisement de routes, sur un mur de village, de ville ou de couvent abandonné, ces photographies illustrent une constance de plus de deux siècles et demi, du fondateur de la République corse Pasquale Paoli aux figures contemporaines – vivantes ou défuntes – de l’autonomie et de l’indépendance. Et pour compléter ces vues de l’aspiration à la « libertà », aussi bien que se libérer des clichés qui encombrent et obscurcissent tant d’esprits îliens ou continentaux, on lira L’autre Enquête corse (L’aube, 2019) de Jean-François Bernardini, le chanteur et auteur-compositeur du groupe I Muvrini. Le fil interprétatif suivi dans cet essai, bien résumé dans son sous-titre « Le trauma Corsica-France », s’avère on ne peut plus salutaire…

Un statut nommé désir

Nicolas Castel et Bernard Friot

Publié dans le numéro de janvier 2020 du Monde diplomatique, alors que le fondé de pouvoir du capital Emmanuel Macron espérait encore faire passer sa retraite à points, cet article mettait en avant un tout autre projet, fruit d’une réflexion sur l’histoire des pensions et d’une volonté de dessiner un avenir libéré des règles oppressives du capitalisme. De cette « utopie concrète », destinée à « sortir de la défaite des trente dernières années », il serait bon que les contestataires, qu’ils officient dans des partis, des syndicats ou des associations, résolument s’inspirent…

Méditation sur l’obéissance et la liberté

Simone Weil

Probablement écrit fin 1937 ou début 1938, ce texte de la philosophe Simone Weil (1909-1943) s’inscrit dans le sillage du Contre’Un. Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie (1530-1563) et résonne aussi, à plusieurs reprises, des événements et interrogations des générations de l’entre-deux-guerres. Toutes les qualités reconnues à la jeune philosophe s’y rejoignent : simplicité de l’écriture, courage de la pensée, fécondité du propos, etc. Que ce soit pour quelques idées iconoclastes ou pour le raisonnement d’ensemble, on sort forcément plus intelligent de cette méditation, politique et morale, libre et intemporelle.

À propos de « En travail. Conversations sur le communisme » de Bernard Friot et Frédéric Lordon

Par Ariane Randeau

C’est surfant sur le succès, hélas circonscrit à la « gauche radicale », des écrits et interventions de Bernard Friot et Frédéric Lordon que les éditions La Dispute ont décidé de publier, en 2021, une série d’entretiens croisés entre les deux intellectuels. Reprenant largement leurs postulats et analyses déjà présents dans leurs ouvrages respectifs, cette « conversation » veut contribuer à la formulation d’une « proposition globale » de sortie du capitalisme : le communisme.

Par-delà les débats de « dé à coudre » – pour reprendre l’expression de F. Lordon – qui jalonnent l’ouvrage et causeront forcément quelques bâillements, l’intérêt de la discussion tourne, me semble-t-il, autour de deux idées principales.

L’AgriTech : une révolution contre la paysannerie

Les Soulèvements de la Terre

Dans le cadre d’une campagne d’actions contre Bayer-Monsanto, Les Soulèvements de la Terre ont rendu public un texte-manifeste sur « l’AgriTech », nouvelle étape du délire des industrialistes de l’agriculture et de l’alimentation. Une bien belle synthèse, de style comme de fond, qu’on s’empressera donc de mettre dans toutes les mains…

La Paysanne

Gaston Couté

La Marseillaise, vous ne l’avez que trop entendue ces temps-ci ? Alors, en ce 25 avril, prenez l’air et écoutez « La Paysanne » ou « Marseillaise des Paysans » du poète libertaire Gaston Couté (1880-1911). Elle est ici chantée par Gérard Pierron et les paroles sont reproduites sous la vidéo.

Lettre ouverte au Président de la République

HK

À la suite de l’interview d’un certain Macron dans Le Parisien du 4 janvier 2022, le chanteur, le « troubadour » HK lui a adressé une réponse en tous points remarquable, tant dans la forme que sur le fond. On la lira avec attention – et admiration car l’exercice n’est pas si simple… – et on complètera la lecture par l’écoute, en fin de texte, de deux chansons d’HK qui, chacune à sa façon, résonnent avec cette lettre à…

Les institutions de l’autonomie au Chiapas et au Rojava. Quels enseignements ?

Pierre Bance

Aujourd’hui retraité, l’auteur a été professeur en droit du travail, éditeur, militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire. Dans cet article, déjà paru dans Fédéchoses de décembre 2021, il nous convie à une comparaison des « institutions de l’autonomie » au Chiapas et au Rojava. Au-delà de toute idée de modèle, une réflexion stimulante pour « les démocrates ou les révolutionnaires qui cherchent la voie d’un autre futur débarrassé de l’État et du Capital ».

Pendant l’année du cent cinquantenaire de la Commune de Paris, il fut fréquent de lire ou d’entendre que la rébellion zapatiste au Chiapas et la révolution kurde au Rojava en sont les héritières. Assurément, au Mexique comme en Syrie du Nord, les révolutionnaires ont en commun, avec les Communards de 1871, la recherche de l’émancipation par le communalisme et le fédéralisme. Néanmoins, pour y parvenir, chaque insurrection emprunte des chemins contrastés.

En finir avec les luttes défensives

par Bernard Friot

À L’Antivol, nous pensons qu’il est toujours salutaire, pour ne pas dire fondamental, de répéter ce que bien peu ont entendu. Ouï ou compris. C’est pour cette raison que nous republions ci-dessous, après sa « belle et saine colère » de 2016, un article de Bernard Friot paru en 2017 dans Le Monde diplomatique. Il y résume les principales idées de son livre Vaincre Macron, sorti cette année-là (La Dispute, 132 p.), et y développe la thèse depuis longtemps au cœur de son combat politique et intellectuel : il existe, pour peu que les « contestataires » le comprennent et en tirent « le changement radical de stratégie » qui s’impose, un dépassement possible de la société capitaliste. À faire lire donc à tous ceux qui n’en ont jamais entendu parler et à faire relire aussi par les dits contestataires qui, où qu’ils siègent, dans les partis politiques, les syndicats, les associations ou chez eux, continuent de choisir d’accompagner le capitalisme, de l’amender, d’en recueillir les miettes…

À propos de « Figures du communisme » de Frédéric Lordon

Par Ariane Randeau

Pour Frédéric Lordon, détruire le capitalisme est une nécessité vitale.

Dans son nouvel ouvrage, qui réunit et approfondit des textes publiés sur son blog « La pompe à phynance », il analyse et propose des voies de sortie de ce modèle qui détruit la planète, « usurpe la vie », contraint les individus à la loi du marché, à l’intranquillité matérielle permanente, au « spectacle de la précarité ». Puisqu’il faut arrêter de croire que l’on peut obtenir quelque chose du capital et de sa « démocratie » bourgeoise, Lordon condamne ce qu’il nomme le « syndicalo-syndicalisme » ou bien encore la participation aux élections et dresse les conditions de mise en œuvre d’un « communisme luxueux » qu’il appelle de ses vœux.

Les sept raisons du sacrifice des paysans

Par Pierre Bitoun et Yves Dupont

À l’heure où va débuter la deuxième saison des actions du collectif « Les Soulèvements de la Terre », on lira ci-dessous un extrait du livre « Le Sacrifice des paysans » de Pierre Bitoun et Yves Dupont où ils exposent quelles sont à leurs yeux les principales raisons qui font des paysans et de leurs sociétés de parfaits boucs-émissaires de la modernité. Cette lecture, complémentaire à celle de l’appel des Soulèvements de la Terre, devrait renforcer la détermination de chacun à participer à cette deuxième saison.

À propos de « Bullshit Jobs » de David Graeber

Par Ariane Randeau

Pourquoi et comment sont nés « les jobs à la con » ? Pourquoi les accepte-t-on ? Pourquoi ne sont-ils pas considérés comme un problème social ? C’est à l’ensemble de ces questions que l’anthropologue David Graeber, hélas récemment disparu, répond dans l’ouvrage publié en 2018, Bullshit Jobs (1).

Vers une société-machine à tendance totalitaire

Matthieu Amiech

Cofondateur des éditions La Lenteur, auteur ou coauteur de nombreux articles et ouvrages dénonçant l’emprise grandissante de la technique et du numérique sur nos vies, Matthieu Amiech a donné en mars dernier un entretien à Amélie Poinssot, journaliste à Mediapart. Sur « l’événement Covid » et ses répercussions tous azimuts. La profondeur historique du propos, le recours à des concepts-clés autant qu’à des faits précis, la référence à de multiples groupes de réflexion et de combat, conférent à cet entretien une solidité et une qualité que l’on ne rencontre pas si souvent. Nous avons donc décidé, à L’Antivol, de le faire partager à nos lecteurs.

Que vive l’autogestion dans la culture, et partout !

Collectif Occupation Grand Théâtre de Tours

Autogestion. On croyait le mot oublié, vaincu par des décennies d’intériorisation du monde tel qu’il est. Et le voilà qui resurgit, au cœur du mouvement en cours dans la culture, redisant le monde tel qu’il doit devenir. Vendredi dernier, 9 avril, l’AG du Grand Théâtre de Tours a voté à une très large majorité l’appel à « que vive l’autogestion dans la culture, et partout ! », reproduit ci-dessous. L’Antivol, qui depuis sa création veut contribuer aux combats pour une société postcapitaliste et postproductiviste, ne peut que se réjouir d’un tel appel et vous invite à le propager, dans les lieux culturels occupés et bien ailleurs…

Les Soulèvements de la Terre. Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent.

Collectif

L’Antivol se devait de signer et relayer cet appel du collectif « Les soulèvements de la Terre ». Tonique, radical, il a l’immense mérite de joindre deux imaginaires de la contestation – celui de l’auto-organisation zadiste, celui du renversement des institutions du capitalisme productiviste – et de prévoir toutes sortes de mobilisations aussi bien dans les campagnes que dans les villes. C’est probablement pour ces raisons qu’il rencontre d’ores et déjà un franc succès que vous pouvez, devez amplifier. Toutes les informations de contact sont au bas de l’appel et on retrouvera sur le site du collectif la liste des signatures, collectives ou individuelles, déjà enregistrées, ainsi que le détail pour participer aux « deux saisons » d’actions prévues.

La belle et saine colère de Bernard Friot

Par La Rédaction

La scène se déroule le 28 juin 2016, au Lieu-Dit, à Paris. Ce jour-là, la revue Ballast organise un débat, intitulé « Salaire à vie et revenu de base : quelles différences, quelles convergences ? ». Derrière une table, sont assis Baptiste Mylondo, pour le revenu de base, et Bernard Friot, pour le salaire à vie. La salle est comble et la rencontre, interventions des invités et échanges avec l’auditoire, durera plus de deux heures.

« Pousse camarade » : une chanson occitane pour la lutte et la liberté

Par Lou Hubert

« Es sus la Talvera qu’es la libertat ! ». « C’est sur la Talvera – bordure d’un champ qu’on ne laboure pas – qu’est la liberté ! » Telle est l’identité politique et musicale que se donne le groupe occitan La Talvera. En 2020, ce groupe qui reprend le répertoire traditionnel occitan et compose ses propres chansons, sort « Buta butèrna » (« Pousse camarade »). Par ses paroles, il nous invite à la lutte politique en faisant référence aux combats passés et à la destruction actuelle de nos biens communs. À travers la symbolique de la barricade qui structure le refrain, la force de la chanson réside dans la quête de l’égalité et de la liberté et elle est spécialement dédicacée à « tous les combattants qui luttent sans masques ni mascarade contre toutes les dictatures. »

Bibliothèque radicale, de A à Z - A

Par La Rédaction

Avec ce nouvel article, première pierre d’un travail au long cours, L’Antivol vous propose une série d’auteurs et d’ouvrages qui, chacun à leur façon (et à notre propre façon aussi de les lire…), contribuent à nourrir une culture radicale. Telle que, rappelons-le, on en trouvera résumés les principaux sens et orientations dans notre manifeste fondateur.

Pour composer cette bibliothèque, nous nous sommes naturellement donné un certain nombre de règles de sélection et de présentation :

  1. Puiser dans un large éventail d’auteurs et d’ouvrages qui, quels que soient l’époque, le domaine du savoir, l’origine française ou étrangère des auteurs, apportent une contribution à la critique du capitalisme, du productivisme ou/et permettent de mieux définir ce que doit être une société postcapitaliste et postproductiviste.
  2. Limiter l’intervention de L’Antivol à : la sélection des auteurs, d’un ou plusieurs de leurs ouvrages, quelques brèves remarques destinées à mettre en appétit le lecteur. Aller plus loin accroîtrait démesurément le travail et risquerait de priver le lecteur de sa liberté d’aborder, comme il le souhaite, le « contenu » de la bibliothèque.
  3. Faciliter, autant qu’il est possible, l’accès au plus grand nombre : pour chaque auteur, vous trouverez en cliquant sur son nom un lien vers sa fiche wikipedia qui constitue généralement une première bonne source de connaissances ; pour les ouvrages, vous pourrez télécharger le pdf, lorsque celui-ci est disponible et légalement diffusable. La lecture de l’ouvrage papier reste toutefois hautement recommandée, via l’emprunt en bibliothèque ou l’achat dans les petites librairies.
  4. Opter pour un classement alphabétique, qui évite toute hiérarchisation a priori des auteurs et permet de présenter la sélection par articles successifs, plus faciles à constituer et à digérer.
  5. Ouvrir cette bibliothèque, dont la composition proposée est forcément arbitraire et incomplète, à vos suggestions via notre adresse électronique : lantivol37@gmail.com.
  6. Créer enfin, pour cette bibliothèque radicale, comme pour toutes les œuvres (BD, chansons, films, etc.) citées dans les articles de L’Antivol, un index consultable en ligne.

Voici donc, pour commencer, nos choix pour la lettre A :