L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 22ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
Adage carné
L’une des solutions à la « crise » agricole tient à la mise en œuvre d’une consigne simple : « Si tu veux sauver un éleveur, mange un végan ! ». La version féminisée, inclusive, marche aussi.
Toute honte bue
Plus Macron se droitise et fait le lit de l’extrême droite, plus il exalte le passé et triche avec l’Histoire. On se souvient, en 2018, des déclarations en hommage au Pétain de 14 brouillant celui de 40. On se rappelle, en 2022, l’instrumentalisation du CNR, Conseil National de la Résistance, repris en Conseil National de la… Refondation. On n’oubliera pas non plus le discours prononcé lors de la panthéonisation, le 21 février 2024, des Manouchian : l’homme de la loi immigration, l’homme de la finance au pouvoir se prenait (après entretien complice dans L’Humanité), pour le héraut des combattants de la MOI-FTP et de l’Affiche rouge ! Il eût été pourtant simple de faire autrement : se taire, se retirer, pour une fois, de l’affiche. Mais sans doute était-ce demander trop de dignité.
Adage inversé
Vu la situation du système de santé public, on ne dit plus … mais on dit : « c’est la charité qui se fout de l’hôpital ! »
Location de prestige
Face au niveau de la dette et à la dégradation prévisible de la note de la France par Fitch, Moody’s et consorts, Macron s’est résolu à prendre en urgence une décision : louer, le temps des Jeux Olympiques, l’Élysée. Plusieurs formules, avec plus ou moins de m2, à la journée, la semaine ou pour l’ensemble des JO, ont été mises au point par McKinsey et seront bientôt en ligne sur Airbnb. Toutes sont « all inclusive », avec accès H24 aux livraisons Uber. Seule la prestation « réception des hôtes par l’hôte soi-même » est en supplément, avec selfie et pression de bras.
Adage intériorisé
Vu l’état de division du mouvement social – « notre camp » comme ils disent – beaucoup n’ont pas encore saisi qu’ils se comportent selon une devise directement importée du capitalisme : « à chacun son segment de marché… contestataire ! »
Le réflexe du chien de garde
Vous l’avez sans doute noté car tous les médiacrates des grandes chaînes audiovisuelles, publiques ou privées, s’y adonnent lors des interviews de leurs invités, connus ou non. « Avant de vous laisser la parole, je vous propose qu’on écoute le Président de la République qui s’est exprimé sur le sujet et, après, vous réagissez… », « si je comprends bien, vous n’êtes pas vraiment d’accord avec le Président quand hier il déclarait… », « ce que vous dites me fait penser à la récente intervention du Président qui… », etc, etc, avec de nombreuses variantes possibles toutes plus grossières, ridicules, éculées les unes que les autres. Le chien de garde se reconnaît à son os, fruit direct d’un infantilisme servile et propagandiste, doublé d’une sonnante et trébuchante paresse.
Longtemps ?
« Des médias de plus en plus concentrés, des journalistes de plus en plus dociles, une information de plus en plus médiocre. Longtemps, le désir de transformation sociale continuera de buter sur cet obstacle. » (Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde, Raisons d’agir, 2005, p 143.)
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 24ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 25ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
