À L’Antivol, on s’est toujours senti en bonne intelligence – affective, intellectuelle ou politique – avec le journal Le Postillon. Nous avons ainsi chroniqué en 2023 leur premier livre « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble » ou republié l’année suivante l’un de leurs articles, « Fairme », qui figure parmi les textes réunis dans leur nouvel ouvrage « La Noix connectée. Le meilleur du pire de l’innovation grenobloise ». En voici la préface qui devrait mettre en appétit tous ceux qui rient autant qu’ils s’inquiètent des symptômes du délire nulmérique...
Au Postillon, on n’a jamais aimé les cases, les rubriques et autres pages à thèmes. On construit notre journal plus ou moins à vue, selon les thèmes et inspirations du moment, sans se donner trop de contraintes à remplir obligatoirement dans tous les numéros. N’empêche que dans notre numéro 42, à l’automne 2017, on a lancé une petite rubrique, toujours insérée dans les pages de brèves : la noix connectée. Voilà comment on la présentait il y a huit ans.
« 116 ans après la création du concours Lépine, le fameux concours français d’inventions, Le Postillonlance son propre challenge, dénommé le concours de la noix connectée. À chaque numéro, nous honorerons l’innovation grenobloise la plus stupide du moment, celle qui pique le bon sens et la décence ordinaire. Les postulants étant chaque jour plus nombreux, la sélection d’un seul lauréat est un combat acharné ; aussi réclamerons-nous votre indulgence. »
Depuis, vingt-huit « innovations » ont eu l’honneur d’être distinguées par notre journal bi puis trimestriel (...). Si quelques numéros n’ont pas eu leur « noix connectée », c’est avant tout à cause de notre organisation bordélique, nous faisant « oublier » la noix connectée sans même s’en apercevoir. Mais ce n’est pas – loin de là – faute de prétendants, le choix étant pour certaines éditions cornélien. La rubrique est même devenue au fil des années la partie la plus participative du journal, des lecteurs nous envoyant régulièrement une ou des propositions de lauréats. À ce propos, on tient à s’excuser platement pour toutes les propositions oubliées : certaines ont échappé injustement à nos radars, à cause de la concurrence féroce ou de nos décisions pas toujours pertinentes. Néanmoins, la publication de ce livre ne signifie pas la fin de cette rubrique : aussi ne désespérez pas trop vite, votre heure pourrait venir prochainement.
Il serait tentant de voir dans les noix connectées des délires plus ou moins anecdotiques. Et d’en conclure que si elles permettent de rire un bon coup en voyant l’étendue du désordre mental qui semble régner dans certains cerveaux, ces innovations sont par contre complètement inoffensives. Hélas ! C’est tout l’inverse. Depuis 2024, Le Daubé, soutenu par toutes les principales institutions locales, propose un salon entier de promotion des noix connectées, baptisé le « Tech&Fest ». Les noix connectées ne sont pas des élucubrations solitaires mais sont symptomatiques de la marche actuelle du monde, déversant quantités de robots, interfaces, inepties connectées et autres outils de surveillance dans nos sociétés tout en faisant croire que ça pourrait rendre le futur un tant soit peu désirable. Le charlatanisme moderne est connecté.
Au départ, on voulait faire un livre « de chiottes », ne proposant que des « noix connectées », de courts textes lisibles lors d’un passage – même éclair – à la selle. Mais finalement, pour sortir de l’anecdotique, nous avons, dans la deuxième partie de ce livre, republié certains longs articles parus dans notre journal à propos de l’innovation, du « modèle grenoblois » et de toutes ces sociétés créant des innovations au mieux sans intérêt, au pire néfastes. Où l’on documente comment les start-up sont en fait « la vraie France des assistés », comment elles peuvent pomper pendant des années des dizaines de millions d’euros d’argent public sans jamais rien produire, ou comment elles peuvent enchaîner tout un tas de saloperies immorales et plus ou moins légales sans jamais être inquiétées. C’est un thème qu’on a régulièrement abordé dans notre journal, alors là aussi, la sélection des articles les plus pertinents a été compliquée. On espère néanmoins que vous apprendrez des choses et que ces écrits vous donneront envie d’élargir l’horizon loin des horreurs du monde connecté. Bonne lecture !
L’ouvrage est disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) de « la cuvette » (l’agglo grenobloise), au prix de 10 euros. Mais on peut aussi le commander par correspondance, contre 12 euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine.
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 25ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.
L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa troisième série de « brèves », drôles et incisives. C’est peu dire qu’il faut lire les précédentes et qu'on attend avec plaisir les prochaines livraisons…
À L’Antivol, on s’est toujours senti en bonne intelligence – affective, intellectuelle ou politique – avec le journal Le Postillon. Nous avons ainsi chroniqué en 2023 leur premier livre « Le vide à moitié vert. La gauche rouge-verte au pouvoir : le cas de Grenoble » ou republié l’année suivante l’un de leurs articles, « Fairme », qui figure parmi les textes réunis dans leur nouvel ouvrage « La Noix connectée. Le meilleur du pire de l’innovation grenobloise ». En voici la préface qui devrait mettre en appétit tous ceux qui rient autant qu’ils s’inquiètent des symptômes du délire nulmérique...
