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À la une de l'Antivol

Publication de L’Antivol-papier n° 20, octobre-décembre 2025

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le nouveau numéro de L’Antivol-papier, correspondant au quatrième trimestre 2025, vient de paraître. Il est toujours gratuit et contient des articles qui, nous l’espérons, vous intéresseront autant que les précédents.

Ce que nous voulons ? L’autogestion populaire, ici, maintenant, partout !

Depuis le 10 septembre 2025, un puissant mouvement de colère et de mobilisation sociales se manifeste à nouveau dans notre pays. Qui peut s’en étonner ? La révolte, le feu même, couve depuis des années, se rallumant à intervalles réguliers et sur toutes sortes de questions : lois travail Hollande en 2016 ou Macron en 2017, gilets jaunes en 2018-2019, grandes marches pour le climat ces mêmes années, gestion de la Covid en 2020-2021, retraites en 2023, manifestations paysannes, émeutes urbaines, actions contre le génocide en cours à Gaza, etc. Qu’adviendra-t-il cette fois ? Combien de temps durera l’ébullition ? Qu’en sortira-t-il ? Nul ne le sait et c’est tant mieux.

Dette et capitalisme de connivence

Ils font le plein d’argent public, licencient, cajolent leurs actionnaires et n’ont bien sûr pas de mots trop forts contre l’État dépensier. Dans un premier temps, ils doivent donc rendre l’argent, être soumis à une conditionnalité (fiscale, sociale, écologique) pour percevoir des aides, et, cerise sur le gâteau, faire preuve d’un minimum de dignité en arrêtant leurs tartuferies. Dans une deuxième phase, ô combien nécessaire, c’est bien sûr le « cadre » lui-même qui doit être révolutionné, le dépassement du capitalisme de connivence et du capitalisme tout court constituant l’horizon obligé de l’espérance.

Mobilisation nationale contre le canal Seine-Nord Europe, 10-12 octobre 2025

En Picardie, de Compiègne à Aubencheul-au-Bac, les pelleteuses s’affairent sur le « chantier du siècle ». Les arbres tombent, des rivières sont détournées, les zones humides saccagées. C’est qu’il faut vite creuser, sur 107 km, un canal pour raccorder la Seine aux grands ports d’Anvers et de Rotterdam : le pharaonique canal Seine-Nord Europe. Pour faire advenir le tant désiré chaînon manquant du fret européen, la Société du canal Seine-Nord Europe, présidée par le chef de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ne se refuse rien : 8 milliards d’argent public sur la table et des millions de m3 d’eau et de terres englouties au service d’intérêts privés. Depuis un an, la lutte s'ancre et s'intensifie tous azimuts : on sillonne le territoire pour alerter les riverain-es, des écureuil-les grimpent aux arbres pour empêcher leur abattage, des recours juridiques sont déposés. A peine commencés, les travaux prennent déjà du retard. Contre la logistique du désastre, l’heure de la riposte a sonné. Les Soulèvements de la terre et Extinction Rebellion se joignent au collectif MégaCanal Non Merci pour une mobilisation nationale cet automne en Picardie, qui constituera le cinquième et dernier acte de la première saison territoriale d'action contre les ravages de l'empire logistique sur le bassin versant de la Seine - les Soulèvements de la Seine. Alors, les 10-11-12 octobre 2025, confluons par milliers pour mettre fin à ce projet destructeur !

Reconnaître la Palestine n’arrêtera pas le génocide à Gaza, les sanctions contre Israël le feront

L’auteur, journaliste et écrivain israélien, membre de la direction du quotidien Haaretz, n’est pas homme à s’en laisser conter ni à mâcher ses mots. Il le prouve une nouvelle fois avec cet article publié le 3 août 2025.

Les Brèves du Satirique, septembre 2025

L’un des membres de L’Antivol a l’esprit caustique. Sous le nom du « Satirique », un pseudo obligé pour raisons professionnelles, il nous livre ci-dessous sa 29ème série de « brèves », drôles et incisives. L’accès aux précédentes livraisons est, comme d’habitude, en fin d’article.

La Grande Fédération.Démocratie directe et vie fédérale

À l’heure où se prépare une nouvelle mobilisation d’ampleur, il serait judicieux de prendre connaissance du dernier ouvrage de Pierre Bance, paru en mai-juin 2025. Il constitue en effet un bel antidote à l’inlassable et affligeante répétition du même : un mouvement social qui, à force de penser « contre », de s’opposer à ceci, cela (les lois Travail, la réforme des retraites, le plan Bayrou, etc.), se place sur le terrain de l'adversaire et finit par perdre. Car, depuis des décennies, il est fait l’impasse sur l’essentiel auquel s’est justement attelé l’auteur de La Grande Fédération : penser « pour », imaginer les institutions et les droits de l’après-capitalisme. Qu’on soit ou non d’accord avec les propositions de Pierre Bance, c’est de toute façon dans cette direction qu’il faut aller : ne pas seulement se défendre, batailler pour tel ou tel droit à conserver, mais en conquérir de nouveaux et changer, révolutionner « le cadre ». Hors de là, le même, avec ou sans miettes, continuera…